dimanche 14 novembre 2010

Nouvelle vie

J'ai quelque peu laissé ma vie de coureur, de triathlète de côté ainsi que mon blog avec la naissance de notre fils. Même si je ne donne pas signe de vie sur vos blogs, je suis tout de même vos courses, vos perfs qui me donne l'envie de m'aligner sur la ligne de départ et de sentir la montée d'adrénaline. Mais ma nouvelle vie de père est tellement épuisante et exigeante que je n'ai pas de force pour m’entraîner ou penser à m'aligner sur une épreuve de longue distance pour le moment.
Je sacrifie une bonne partie de ma vie pour ce petit bout de chou qui est venu au monde le 25/10/2010 :
Effectuer un marathon ou un ironman change la vie, devenir père l'est encore davantage et bouleverse totalement ma vie.
Dans quelques temps je rechausserai mes runnings pour aller plus loin, plus haut. En attendant je vous souhaite beaucoup de réussite pour vos défis et vos courses.

A bientôt !

Et si vous couriez pour l'éducation? Rejoignez Aide et Action au semi-marathon de Paris !

vendredi 10 septembre 2010

Mon prochain défi ...

J'ai laissé un peu de suspense sur mon prochain défi. Après avoir relevé le défi de l'IronMan, aller vers l'inconnu, aller plus loin, plus haut et plus fort signifie d'effectuer un double/triple Ironman, un ultratrail comme l'UTMB ou le GRP où je passerai 2 jours à courir ou encore une course par étape comme la transgaule.
Je vais certainement vous décevoir :-). Ma décision est de mettre entre parenthèse ma vie d'ironman, de mettre au placard mon costume, euh ma trifonction. La durée d'une journée, ne me permet pas pour l'instant de revêtir mon costume de travail, mon costume de père, mon costume de mari, mon costume d'ironman. Je préfère passer mes 15 à 20h d'entrainement hebdomadaire auprès de ma famille, de mon fils et de m'assurer une carrière professionnel qui permet de mieux valoriser ma rémunération.
L'Ironman marque la fin d'une vie et le début d'une nouvelle, c'est pour quoi le franchissement de la ligne d'arrivée était particulier pour moi, un mélange de joie et de tristesse.
Ma pratique de la course à pied deviendra moins intense, moins régulière, plus tournée vers les courtes distance, le bien être et le maintien d'une certaine forme (l'UTMB ou le GRP est dans un coin de ma tête ...). J'ai dix ans devant moi pour me préparer à mon gros défi pour mes 40 ans :).

vendredi 3 septembre 2010

L'avant et l'après

Avant l'Ironman, je me disais "Comment je vais faire pour effectuer cette distance?" et après je me dis "Comment j'ai pu trouver la force pour faire cela?" et "Comment je pourrai refaire ce que j'ai fait".
Cela fait plus de deux mois que j'ai effectué mon IronMan, cette course commence à devenir un souvenir qui s'éloigne de plus en plus. Je commence à retrouver petit à petit mon rythme de vie avec beaucoup beaucoup moins d'entraînement.
Physiquement je cumule les calories superflues de jour en jour, et ma courbe de poids est en croissance, ainsi que la taille de mon ventre :).
Pour l'instant, je n'ai pas le temps de de m'ennuyer, plusieurs événements vont chambouler ma vie donc les entrainements, ma vie de triathlète ne me manque pas trop. La fatigue des entraînements est remplacée par d'autres fatigues.
Cependant les rêves d'immensité, d'aventure, d'aller encore plus loin ne me quittent pas. Les courses de longue distance nous transforment au plus profond de nous-même.
Après avoir effectué 100km de Millau et l'IronMan la suite la plus problable sera ....
A suivre ... ;-)

mardi 6 juillet 2010

Ironman de Nice : l'accomplissement

3,8km de natation, 180km de vélo et un marathon voilà les trois défis à surmonter pour devenir un Ironman.
Depuis que j’ai commencé les sport d’endurance je me suis toujours posé deux questions, la première : « qu’est ce qui pousse un athlète à aller toujours plus loin ? » et la seconde « quelles sont les limites ? »
Ces mêmes questions sont également posées par différentes personnes. On se demande souvent pourquoi une personne endure autant de souffrance pour atteindre la ligne d’arrivée.
Peut être à travers mon récit, je vais pouvoir m’éclairer et vous éclairer sur la question du « Pourquoi ? » « Pourquoi faire tout cela ? » « Qu’est ce que cela rapport de surmonter un défi aussi dur ? ».
J'espère à travers mon récit (qui comporte pas mal de fautes), je pourrais vous faire partager mes ressenties sur cette épreuve.

Genèse de l’idée

Lors de ma préparation à mon premier marathon, celui de paris en 2009 je me suis blessé au tendon d’Achille pour maintenir mes capacités cardio-respiratoire, je me suis mis à nager vers novembre 2008, comme je me déplace en vélo à Paris, le défi de triathlon vient naturellement, il a suffit que je surf sur internet et que je visualise quelques vidéos sur l’IronMan pour me dire « Woaw ! » nager 3,8km, pédaler pendant 180km et faire un marathon, je me suis dit « ça c’est le défi ultime pour moi ! », je me suis fixé comme objectif vers janvier 2009 d’effectuer l’IronMan en 2010, l’année de mes 30ans, quoi de mieux pour fêter cette barre symbolique et devenir un trentenaire en acier. J’avais donc un an et demi pour me préparer avec comme coach moi-même. Avec aucune connaissance en triathlon, en course de longues distances mais beaucoup de connaissance en arts martiaux (ceinture noire en karaté) je suis parti à la conquête de l’IronMan.

Préparation

Le défi du marathon décidé suite au défi d’effectuer Paris-Versailles (16km) devient seulement une étape pour que je puisse terminer l’IronMan. Pour monter en puissance, je me suis fixé des étapes intermédiaires : réussir un 100km et réussir un ultratrail.
J’ai décidé de me forger une endurance à toute épreuve à travers la course à pied avant de me préparer spécifiquement au triathlon.
Pour moi l’épreuve que je crains le plus est la natation, au début après 25m de crawl, je suis tout rouge et essoufflé, il faut d’abord surmonter les 3,8km de natation afin d’avoir la possibilité de faire 180km en vélo et le marathon.
Ma préparation est fortement axée sur la natation, il faut que le jour de l’épreuve je puisse nager 3,8km en crawl sans fatiguer mes jambes et sans être essoufflé.
Comme j’habite à Paris, il n’est pas évident de faire du vélo donc la course à pied me permettra de me forger des jambes en acier.
En terme de compétition j’arrive à l’IronMan avec 1 marathon, 2 ultramarathons, 2 triathlons courte distance comme expérience :
05/04/2009 : 1er premier marathon 4h et 24s
31/05/2009 : 1er triathlon Enghien (1,5km, 40km et 10km) en 2h54min
26/09/2009 : 1er 100km de Millau en 14h25min
03/12/2009 : 1er ultratrail de 75km départ à 22h30 en 13h47min
30/05/2010 : triathlon Enghien en 2h44
27/06/2010 : IronMan de Nice
A la sortie de l’hiver 2010, j’ai commencé ma préparation en vue de l’IronMan, en mars, avril et mai. Au cours de ces trois mois, j’ai cumulé 140km de natation, 830km de vélo et 510km de course à pied. Lors de ces trois mois ma vie personnelle tournait seulement autour du triathlon, je ne me suis jamais autant entraîné dans ma vie, j’effectuais 3 semaines d’entraînement intense (au moins 15h/semaine) pour une semaine de récupération. Tous les jours je faisais au moins une séance d’entraînement, le week end je faisais 5 ou 6 entraînements. Par moment j’étais désespéré de voir mon niveau en natation stagner, j’étais sur une montagne russe d’émotions, des jours je ne me sentais pas capable de relever le défi de l’Ironman, c’est un défi impossible, d’autres où j’étais pleins d’optimiste.
Le doute était constamment présent. L’inconvénient de ne pas avoir de coach est que je devais faire face seul à mes peurs, mes angoisses et mes doutes. Je doutais de mes capacités, de mes méthodes d’entrainement. Mais j’ai également eu de la chance d’avoir beaucoup de support et de soutien de la part de mes proches, de mes amis, des athlètes motivants avec qui je partage ma passion à travers les blogs, les coureuses/coureurs et l’équipe d’Aide et Action, ces personnes jouent le rôle de coach, m’aident à surmonter mes doutes, me motivent à supporter les entraînements. Par exemple un ami rencontré lors de mes séances de natation m’aide à analyser ma technique, me force à travailler mon endurance. Même si le triathlon est un sport d’effort individuel, la présence des autres est nécessaire.

Les heures précédentes le départ

J’ai décidé de me rendre sur l’IronMan de Nice en train, c’est plus sur pour transporter mon vélo, lors de mon voyage j’ai rencontré Hervé, un triathlète bien joviale qui va également effectuer son premier Ironman. En arrivant à Nice vendredi soir, grâce à Pascal un triathlète connu à travers les blogs, j’ai pu participer à la pasta party où j’ai englouti une bonne dose de pâte, semoule, riz …
La préparation matérielle pour un triathlon est stressant, il faut penser à différentes choses pour chaque discipline. Samedi à moins de 24h du départ, je passe ma journée à préparer mes affaires, à vérifier mon vélo et à faire enregistrer mon matériel. Le parc à vélo est impressionnant avec des milliers de vélo le tout faisant quelques millions d’euros.
Ensuite, la nuit fut courte, comme le départ est à 6h30, j’ai mis mes trois réveils pour 4h, ma montre Polar, un réveil et le portable, une précaution inutile. J’ai très mal dormi, je me suis réveillé en sursaut vers 2h puis impossible à me rendormir profondément, je n’étais même pas surpris par mes alarmes.
A mon réveil, j’ai mangé des compotes, du pain d’épice et quelques biscuits comme petit déjeuner puis je me dirige vers le parc à vélo pour déposer mes bidons, vérifier mes pneus, la crevaison et le pneu à plat sont les hantises des triathlètes. Ensuite je me plonge petit à petit dans la course, je visualise le parcours et la transition.

3,8km d’essorage rapide

Etant donné que j’ai pu faire 4km en 1h15 en piscine il y a quelques semaines, je me place dans le sas du 1h14; erreur de débutant, nager à la piscine n’est pas pareil qu’en mer avec 2700 personnes.
Comme lors du semi marathon de Paris, la chanson « I gotta feeling » hurle dans les sonos avant le départ moi aussi je suis sur que « tonight’s gonna be a good night ».
A 6h30 précise, le départ est donné, je fais quelques pas hésitant sur les galets de Nice et dès que je plonge dans l’eau c’est le combat, ça cogne de partout, les coups de pied, de bras fusent de tous les côtés; un bras à gauche, une jambe à droite, je suis gêné par d’autres nageurs devant, on essaie de me passer par-dessus. Il faut nager en crawl water polo avec la tête hors de l’eau pour voir ce qui se passe, pour respirer et pour défendre son espace vital. Après quelques centaines de mètres, la mer est plus calme. Je perds pas mal d’énergie dans ce combat du départ, le répit est de courte durée car à la première bouée, le combat reprend et les coups fusent de tout part.

Après un kilomètre, j’ai plus de place pour nager, c'est agréable mais malheureusement j’ai le col de ma combinaison qui m’irrite le cou, c’est assez gênant mais j’en fais abstraction, ces irritations se sont transformées en brulure après le parcours. Je profite un peu de la fraîcheur de l’eau et du soleil matinal pendant un kilomètre avant de reprendre le même combat à l’approche de la sortie australienne. J’effectue la première partie 2400m en 53min, j’ai perdu énormément de temps dans les contacts, dire que les pros sont déjà sortis de l’eau et attaquent leur parcours en vélo, tandis que moi, je vais devoir effectuer la deuxième boucle de 1400m. La deuxième boucle est plus agréable que la première mais je ressens un peu de fatigue, j’ai bien envie d’aller à la plage et de m’allonger sur transat avec le soleil qui me chauffe le torse et le visage après cette épreuve de natation. Nager en eau libre avec beaucoup de concurrent dénature ma nage également, j’essaie seulement de propulser l’eau en arrière pour avancer. Je suis loin des bons principes théoriques où il faut bien allonger son corps, aller chercher loin devant puis bien casser le coude.



A l’approche de l’arrivée, un dernier petit combat puis on revient sur la terre ferme avec le brouhaha du public. Je me rince rapidement sous la douche pour enlever le sel sur mon visage puis je cours en enlevant ma combinaison, je prends mon sac vélo, j’avale quelques compotes, je mets mes chaussures de vélo, les lunettes, le casque, je range ma combinaison, je passe devant un bénévole pour mettre la crème solaire sur les épaules, je dépose mon sac, je cours jusqu’à l’emplacement de mon vélo, je vais rapidement au petit coin puis je prends mon vélo. J’ai déjà effectué tout cela mentalement avant la course et pendant l’action j’avais l’impression d’enchainer « rapidement »… j’ai mis 8:54 pour faire tout cela tandis que les pros mettent 2 à 3min ! !
J’ai effectué les 3.8 km de natation en 1:22:59 à la 1821ème place. J'ai navigué entre le plaisir et le déplaisir. J’ai perdu beaucoup de temps dans les contacts. Conformément à mes prévisions, je ne suis pas trop entamé après la natation, je n’ai pas utilisé beaucoup mes jambes, la combinaison et l’eau de mer m’aident à flotter.

180 km à bicyclette

« Quand on partait de bon matin » … vers 8h j’ai débuté mon parcours vélo. « Nous étions quelques bons copains », plus de 2700 d’athlètes prêts à avaler des kilomètres de chemins sous un soleil de plomb. Un parcours agréable dans l’arrière pays niçois, mais profitons-nous du paysage sur un Ironman ?
L’épreuve que je crains le plus, mon point faible. Pour les connaisseurs, je suis un des rares triathlètes à avoir un triple plateau, 50, 39 et 30 et une cassette 12x25 mon assurance tout risque pour grimper partout.
Le départ est agréable, les jambes tournent tout seul, je double pas mal de cyclistes. Avant le 20ème km arrive la côte de Condamine 500 m à 10% qui met à terre quelques cycliste, je franchis l’obstacle en 30x25 la plus petite vitesse. Le paysage est agréable, avec quelques arbres qui nous protègent du soleil par endroit, le début du parcours est agréable, une belle ballade par un beau temps. Après 45km se dresse sur notre chemin la première difficulté de la journée, 20km de montée qui met à mal mes jambes et mon système cardio-respiratoire, j’essaie de rester entre 155 et 160 puls/min, rester dans ma zone aérobique afin de ne pas produire beaucoup d’acide lactique et de me préserver les jambes pour le marathon. Vers 13h, après 70km et 20km de montée où je tire la langue, je franchis enfin le col de l’Ecre, à partir de là je rentre dans le dur, depuis le début de la journée, je n’ai mangé que du sucré, des barres, des gels énergétiques, de l’eau sucré, j’ai envie d’un bon plat de viande avec des féculents. Il fait chaud, fini l’échauffement, ma course de vélo commence maintenant.

Après 100ème km, je grimpe difficilement la côte de Saint Pons à seulement 3-4% pendant 7 km, elle me semble interminable, j’ai l’impression de revivre les 100km de Millau avec ses montées usantes et cassantes moralement où on grimpe, on grimpe et on grimpe. J’utilise mon plus petit plateau et je mouline. Le cadre est magnifique mais je m’en fiche complètement, mon regard est fixé à quelques mètres devant, mon esprit est focalisé sur mes jambes, ma respiration et la chaleur qui m’écrase le dos et les bras. Ces 7km de montée me paraissent plus longue que les 20km pour le Col de l’Ecre.
Entre le 110ème km et 120ème km nous effectuons un aller retour pendant 10km, croiser les coureurs qui reviennent est dur mentalement, à chaque tournant j’espérais atteindre le demi-tour.
Ma position sur le vélo commence à devient inconfortable, le dos, le cou, les bras et les fesses qui réclament un peu de repos. J’en ai ras-le-bol des montées, j’ai un gabarit trop lourd pour un grimpeur et mon vélo n’est pas le plus léger non plus.
Ensuite arrive la dernière difficulté du parcours une montée pendant 2km à 5% suivit de 7% sur 100m, qui me fait dégouter définitivement le parcours vélo de Nice et qui me donne une certitude : « je n’aime pas les montées ! ». Pas mal de coureurs me dépassent.
La logique fait que si on monte, on va forcément descendre. Après le 120ème km arrive les descentes tant attendues arrivent pour faire remonter le compteur de la vitesse moyenne, j’ai pris soin de bien me ravitailler avant les descentes afin que la baisse de l’activité physique m’aide à mieux assimiler les nutriments.
Après l’effort, le réconfort, le compteur de vitesse dépasse enfin les 40km/h et s’approche des 50km/h, à ces vitesses on ne ressent plus la chaleur, la fraicheur du vent rafraichie le visage, les bras et les jambes. Le sifflement du vent est de plus en plus fort, l’adrénaline augmente, j’enchaîne les virages, je fais des relances, mais je reste tout de même prudent, je n’ai pas envie de chuter, un bon paquet de cycliste me dépasse dans les descentes. On voit par moment quelques cyclistes accidentés, cela me calme, je n’ai pas envie de tout perdre en prenant un mauvais virage, j’ai fait le plus dur, je n’ai pas envie de gâcher mon Ironman pour gagner quelques minutes.

A force de freiner mes mains sont engourdies, l’euphorie des descentes fait place maintenant à l’impatience de revenir sur le plat. Dans certaines épingles on sent l’odeur brûlé des freins. Les kilomètres défilent rapidement. Après 160km on arrive enfin sur le plat pour revenir à la promenade des anglais le point de départ. Mon faible volume d’entraînement en vélo se fait sentir. La position du cycliste me fait mal partout, je n’ai même pas envie de me mettre en position aérodynamique allongé sur les prolongateurs et mes plantes de pieds de mon font mal à force de pousser dans des chaussures rigides de vélo. Je suis partagé entre l’envie de finir mon calvaire en vélo et de me préserver pour le long marathon. J’utilise des petites vitesses et je mouline beaucoup pour ne pas fatiguer mes jambes. Le vent de face rafraichi mais nous ralenti en même temps.

L’arrivée sur la promenade des anglais me booste mentalement, j’aperçois les triathlètes sur le marathon, les spectateurs nous encouragent, j’ai hâte de les rejoindre et j’ai l’impression de rouler pendant des heures avant d’arriver au parc vélo.
Je termine enfin l’épreuve du vélo après 7h de pédalage, je donne mon vélo à un bénévole. Le parc à vélo est presque rempli, c’est dur moralement pour mon esprit de compétiteur, beaucoup d’athlètes m’ont dépassé en vélo.

Après ces 180km, j’ai mal partout, cou, épaules, dos, fesses … mais je ne me suis pas trop épuisé, j’ai bien géré mes efforts, je me suis bien alimenté et hydraté. Je mérite bien ma réputation de gros mangeur, je peux manger tout et n'importe quoi.
Je passe rapidement au petit coin pour m’alléger, je prends mon sac de running, je m’installe sur une chaise et je prends un peu de temps pour avaler mes compotes, j’aime bien les compotes car elles sont nourrissantes et hydratantes en même temps. Je mets les chaussettes, les chaussures puis je me dirige calmement vers le départ du marathon. J’ai pris 9min 42s pour ma transition, certains me diront que j’ai profité pour prendre un pastis sur le transat avant de partir pour le marathon. Mes sensations en vélo est à l'inverse du dénivelé du parcours, beaucoup d'appréhension lors des montées et beaucoup d'excitation lors des descentes.

On a coutume de dire que l’ironman commence seulement au marathon et je pense que les vieux n’ont pas torts. A la sortie de la zone de transition j’entends le speaker qui annonce l’arrivée du vainqueur Marcel Zamora, il a un marathon d’avance sur moi, des années lumières … nous ne venons pas de la même planète !

42,2 km sisyphesque

Quel est le sentiment de celui qui a déjà effectué 3,8km de natation suivi de 180km de vélo avant d’attaquer le marathon ? Un sentiment de soulagement, pour moi attaquer le marathon après ces deux épreuves est un soulagement, je me disais que le plus dur est fait dans 42,2km, je vais réaliser mon rêve. Seulement le plus dur n’est pas derrière moi, mais devant moi ! Je vais entrer dans une zone inconnue, je n’ai jamais effectué 180km de vélo suivi d’un marathon. Une tâche sisyphesque m’attend sous un soleil de plomb.
Pour avoir osé défier les dieux, Sisyphe fut condamné à faire rouler éternellement, un rocher jusqu’en haut d’une colline dont il redescendait chaque fois avant de parvenir à son sommet.
Le parcours du marathon est constitué de 4 boucles de 10,5 km à parcourir sous un soleil de plomb sans ombre à 35° avec heureusement 12 points de ravitaillement et de douche pour se rafraîchir. Le jeu est simple et consiste à prendre 3 chouchous qui ouvrent la porte de l’arrivée lors du dernier tour.
Je démarre le marathon sans trop de difficulté, je surveille mon cardio-fréquencemètre afin de ne pas dépasser 155 puls/min, à ce stade d’effort une mauvaise gestion pourra me faire marcher pendant des dizaines de kilomètres et des heures. Je marche lors des ravitaillements pour prendre le temps de manger un morceau de banane, de TUC ou de gel et de m’arroser complètement. Je ressors des points de ravitaillement trempé de la tête au pied mais après quelques minutes, je suis sec avec la chaleur. Effectuer des boucles est dur mentalement, car on arrive à apercevoir au loin le demi-tour et on côtoie des triathlètes qui ont déjà au moins un chouchou. Pendant mon premier tour, je regarde avec envie ceux qui ont déjà leurs chouchous.
Après un aller-retour en 1h, j’attrape avec soulagement mon premier chouchou preuve que j’ai bouclé un tour, je suis sur un rythme de 4h au marathon. La zone d’arrivée est bien animée, les spectateurs nous encouragent nominativement, on a envie d’y rester pour faire la fête.

Je commence à sentir la fatigue et mes jambes qui se durcissement, j’ai envie de dormir. J’attaque le deuxième tour avec prudence, je contrôle toujours mon cardio-fréquencemètre pour ne pas aller trop vite, je ferme par moment mes yeux pour essayer de grappiller quelques éphémères secondes de sommeil. La troisième féminine me dépasse, c’est impressionnant, j’entends derrière moi « serrez à droite, serrez à droite » puis hop elle me dépasse et ensuite elle disparaît petit à petit de l’horizon. Je commence à avoir du mal à avancer, je mets plus de temps lors des ravitaillements. J’ai plus de mal à recourir et mes pieds commencent à être trempé à force de m’arroser d’eau. J’entre petit à petite dans la zone « galère » où l’esprit et le corps rament pour me faire avancer.
J’ai l’impression que la deuxième boucle s’est allongée, je l’ai effectué en 1h06. J’ai maintenant deux chouchous, je regarde avec compassion les personnes ne possédant pas de chouchou mais je regarde avec jalousie celles qui en ont déjà trois ! Je croise RunningMike qui ne semble pas être en forme avec sa faible préparation.
La punition d’aller défier Philippidès après 180km de vélo, est de porter son poids sur la promenade des anglais jusqu’à l’aéroport de Nice puis revenir au départ.

La troisième boucle est un vrai calvaire, j’attends avec impatience les points de ravitaillements qui sont espacés d’environ 1,7km, mes jambes ont du mal à avancer, les ampoules me font mal au pied à chaque foulée. Je passe plus de temps à marcher après les ravitaillements. Je commence à sentir les crampes. Je décide alors de réduire la longueur de mes foulées et augmenter un peu la cadence, il ne faut pas que je m’arrête, si je marche je suis « foutu ». J’ai l’impression que la boucle s’allonge, j’attends avec impatience le demi-tour qui semble s’allonger indéfiniment à l’horizon. Les points de ravitaillement sont également des sources de motivation, atteindre un point de ravitaillement signifie que j’ai déjà effectué au moins 1,7km et que la ligne d’arrivée se rapproche de la même distance, à ce stade je raisonne trivialement. Il m’a fallu 1h15 pour aller chercher mon troisième chouchou. J’ai commencé à craquer après le semi-marathon. Je n’ai plus besoin de surveiller mon cardio, mes pulsations cardiaque n’arrivent pas à grimper mon allure est trop faible. J’ai enlevé mes lunettes de soleil pour que la lumière me réveille. J’en ai marre de faire des allers-retours, de trainer inlassablement ma carcasse d’un bout à l’autre. Si je parviens à garder la même allure, dans 1h15 je pourrais gouter au repos du guerrier. Sur la promenade des anglais, je croise Pascal un triathlète avec qui j'ai partagé plusieurs repas de pâtes, exténué j'arrive à peine à le reconnaître, je lève rapidement mon bras pour le saluer et je continue à porter ma carcasse à l'autre bout.

Récupérer le troisième chouchou me donne un nouveau coup de « boost » au mental, pour soulager mes douleurs aux jambes, j’essaie de penser aux choses agréables, je me projette sur l’arrivée, dans 10,5 km je pourrais enfin lever les bras au ciel, dans un peu plus d’une heure, je serai enfin un ironman !
La dernière boucle est longue, tout les sentiments négatifs surgissent « Pourquoi je me fais aussi mal ? », « Après cette course, j’arrête la course à pied. », « Quel parcours à la c… ». Je prends mon mal en impatience, je me focalise à mettre un pied devant l’autre, je pense aux encouragements, aux soutiens que j’ai reçus et je me projette sur sans cesse sur l’arrivée. Le cauchemar du triathlète est d’effectuer ces boucles jusqu’à la fin de ses jours, c’est pire que de porter un rocher jusqu’en haut de la colline … quoi que, le marathon est plat, je préfère ma condition à celle de Sisyphe.
J’avance péniblement mais j’avance, l'importance est d'avancer quelque soit la vitesse, peu à peu j’atteins le demi-tour à l’aéroport puis je franchis enfin la barre des 40 km, la fin est proche, je compte les minutes, les secondes qui me restent à courir. Je ne m’arrête pas au dernier ravitaillement pour me diriger directement vers la ligne d’arrivée cela fait des mois et des mois que j’attends ce moment et des heures sous un soleil de plomb à penser à cet instant !
Le public nous encourage sur les derniers mètres, la zone d’arrivée est douce avec la moquette bleue, un dernier effort pour grimper sur le portique, tous les sentiments négatifs, tous les douleurs disparaissent d’un coup. Je franchis avec allégresse l’arrivée, j’ai relevé mon défi, j’ai parcouru 3,8km de natation, 180km de vélo et un marathon, j’ai relevé ce défi titanesque ! Même si je termine à plus de 4h du vainqueur, j’ai l’impression d’avoir gagné, cela représente une énorme victoire sur soi-même, j’ai maintenant la certitude de pouvoir terminer un ironman, de surmonter un défi qui me paraît impossible jusqu’à la dernière minute, la dernière seconde. Je lève les bras et je savoure ces instants uniques et éphémères qui resteront pour toujours dans mes souvenirs.

J’ai effectué le marathon en 4h31, je suis passé de la 1968ème place après le vélo à la 1590ème place. Un grand merci pour les bénévoles qui ont permis les 2700 triathlètes de se dépasser dans des conditions optimales. Je ne me promènerai plus de la même manière sur la promenade des anglais et je n'écouterai plus de la même manière "I Gotta feeling" des Black Eyes Peas. D'une manière générale, je ne vivrai plus de la même manière.

La plénitude de l’accomplissement personnel

Franchir la ligne d’arrivée joue le même effet qu’un baume guérisseur magique, il efface tous mes douleurs physiques et mentales, je me sens régénéré. J’oublie tous les sacrifices, j’oublie tous les séances d’entraînements à serrer les dents, tous les moments de doutes, d’angoisse, et toutes les émotions négatives. Les souvenirs négatifs font place maintenant à la plénitude, à la fierté, à la joie et au bonheur de l’accomplissement personnel réalisé. De se dire que tout est possible !
Après avoir côtoyé les dieux pendant quelques instantes, reçu la médaille et gouté au sentiment d’invulnérabilité, je redescends rapidement sur terre, je marche en canard pour aller chercher mon sac, mon t-shirt de finisher. L’arrêt de l’activité me fait tourner un peu la tête, je cherche une place pour m’assoir puis j’appelle ma femme et mes proches pour les avertir que je suis arrivé en un seul morceau et vivant. Je vous épargne de mes problèmes pour me lever, aller manger, revenir à l’hôtel et prendre le train le lendemain … Mais comme prévu ce matin « tonight’s gonna be a good night », je m'endors avec le sourire.

Lors de cet IronMan je suis passé par tous les états. L’angoisse de la veille, l’anxiété du départ, l’amitié, le partage avec d’autres triathlètes, l’énervement lors de la natation, le bonheur de nager en plein mer avec le soleil qui m’éblouisse, la fraicheur du vent qui caresse le visage, le découragement lors des montées interminables, l’excitation de la vitesse lors des descentes, le sifflement du vent dans les oreilles, la frayeur des virages, le dégout de manger des barres et des gels énergétiques toute la journée, l’impatience d’atteindre la ligne d’arrivée, les douleurs, la fébrilité, la fatigue extrême, la jalousie des autres triathlètes qui sont sur le point de terminer, la compassion pour les autres ceux qui ont encore des boucles à effectuer … et par-dessus tout l’allégresse, le bonheur et la joie de lever ses bras sur la ligne d’arrivée. Les brefs instants de bonheur sur la ligne d’arrivé effacent toutes les souffrances que j’ai endurées lors de la préparation et les 13h15 d’effort et de combat contre soi.
L’ironman est une expérience extrême mentalement, physiquement, émotionnellement et humainement. A travers cette expérience j’ai beaucoup appris sur moi-même et sur les autres, c’est un défi qui m’a permis de grandir, de gagner en confiance, en conviction personnelle et en solidarité.
Il y a un an et demi, je me suis engagé sur ce défi avec beaucoup de doutes sur mes capacités physiques et sur mes capacités à me coacher moi-même, je ne savais pas si mes méthodes d’entraînement, ma stratégie me permettent d’aller au bout. J’ai également pu réaliser ce défi grâce à vos soutiens, vos supports, vos encouragements sans tout cela je n’aurai pas la volonté, la motivation d’enfiler mon maillot de bain, de monter sur mon vélo et de chausser mes runnings printemps, été, automne et hiver …
S’aligner sur un ironman s’apparente à trouver l’harmonie entre les quatre éléments de base, l’eau pour la natation, l’air pour le vélo, la terre pour la course à pied et le feu pour la passion qui nous anime.

Pourquoi

Revenons à cette question, « pourquoi j’ai fait cela ? », j’ai voulu faire un ironman pour me prouver que je peux le faire, pour vivre une expérience forte et même extrême, pour me sentir vivre avec les émotions fortes. Pour vivre une aventure sportive et humaine unique. Mais aussi parce qu’un désir d’aller plus loin, plus haut m’anime. Je veux tester et voir où sont mes limites, quels sont mes potentiels. Savoir que je peux réaliser une chose que je pensais impossible est la récompense de tous mes efforts. Et parce que les émotions éprouvées sur la ligne d’arrivée sont indescriptibles, un cocktail explosif d'émotions, je ressens un mélange de fierté, de joie, de souffrance, de tristesse, de plénitude, de bonheur ...
Ce défi m'a profondément transformé et qui me permet je l'espère de devenir une personne meilleure.

Prochain défi

Avec l’ironman, j’ai réalisé que l’être humain n’a pas de limites mentalement et physiquement, il peut en permanence repousser ses limites, pour aller toujours plus loin, plus vite. Il existe des doubles, des triples, des déca ou encore des double déca IronMan où les triathlètes effectuent vingt fois la distance de l’IronMan (76 km de natation, 3600km de vélo et 844km de course à pied). Il existe également des courses de 560km dans le désert. Les possibilités pour se dépasser sont illimitées. Même si physiquement et mentalement, nous n’avons pas de limites, je pense qu’il y a une limite à tout cela, lorsqu’on est amateur, lorsqu’on fait une activité pour le loisir, la limite réside dans la capacité à pouvoir sacrifier ses autres activités pour assouvir son désir d’aller plus loin. Avec l’ironman, j’ai du sacrifier ma vie personnelle afin de dégager du temps pour m’entrainer au moins 15h par semaine, ma vie tournait autour des entraînements. Je n’ai pas envie de faire des sacrifices pour aller plus loin, je sais que je pourrais aller toujours plus loin mais cela se fera au détriment d’autres choses. Il n’y a pas que le triathlon, la course à pied dans la vie. Je veux mettre à profit ma volonté, mon énergie pour le bien être de ma famille, pour aider les autres à réaliser leur défi comme par exemple accompagner les coureuses/coureurs d'Aide et Action à relever leur défi du semi-marathon de Paris en 2011.
Je continuerai à nager, à pédaler et à courir pour le plaisir. Mon prochain défi est de devenir un père modèle, les premiers mois ne vont pas être de tout repos :-). Avec ma femme, nous attendons un petit garçon pour fin octobre, un futur ironman ? ;-)
Avec l’arrivée de l’Ironman, j'ai réalisé un de mes plus beaux accomplissements personnels. Je ferme une page de ma vie afin d’ouvrir une nouvelle qui sera je l’espère encore beaucoup plus belle et plus forte émotionnellement et humainement.
Bien que l’avenir soit incertain j’ai désormais une certitude que tout est possible. Nous pouvons réaliser nos rêves les plus fous.

jeudi 1 juillet 2010

Qu'est ce qui est le plus dur, un 100km ou un Ironman?

Je vais essayer de répondre à la question de Gilles depuis Millau : "Qu'est ce qui est plus dur entre les 100km de Millau et l'IronMan de Nice?" A l'époque je disais que 100km de Millau est plus dur qu'un IronMan.
100km de Millau : 14h25 et IronMan de Nice : 13h15. Les temps sont assez proches donc je peux faire une comparaison.
Je vais faire la comparaison selon les critères suivants : préparation, course, récupération.

1) Préparation
- 100 km Millau : ma préparation était dans la continuité du marathon de Paris 2009. Après un petit break en juin 2009 (70km au compteur), j'ai essayé de monter en puissance pendant 3 mois : juillet (180km, aout 106 km, 150km en septembre). J'ai cumulé seulement 436 km d'entraînement en période intense ! ! Moins que lors de la préparation du marathon où j'avais cumulé 550km trois mois avant la course.
Je comprend maintenant pourquoi j'ai eu une grosse défaillance à Millau et je l'ai effectué en 14h25. Je n'avais pas eu assez d'entraînement. Ma chute en vélo où je me suis fracturé les os du visage m'ont complètement perturbé ma préparation, je suis arrivé à Millau avec peu d'entraînement.

- IronMan de Nice : après l'hiver, en trois mois j'ai cumulé 140km de natation 510km en course à pied et 830 km de vélo. Les entraînements étaient prenants, je faisait parfois des semaines à plus de 15h, je nageais presque tous les jours.

Bilan : j'ai effectué presque trois fois plus d'entraînement en volume horaire pour l'Ironman par rapport à Millau. Ma vie personnelle tournait seulement autour de l'IronMan, je ne faisais que nager, courir, pédaler le week-end.
L'IronMan est plus dur en terme de préparation en investissement personnel, en volonté et en motivation.

2) Course :
Millau : avec mon faible volume d'entraînement, j'ai vécu un bagne sur Millau à partir du 60ème km, mes jambes me lâchaient déjà, j'ai du lutter contre les douleurs musculaires pendant presque un marathon. J'ai perdu beaucoup de temps pour les massages environ 1h30 au total. J'ai énormément souffert des douleurs musculaires. Je me sentais bien au niveau mais les jambes répondaient pas.

IronMan : j'ai peu souffert des douleurs musculaires, j'ai subit une énorme fatigue. Sur le marathon, j'ai du lutter contre la fatigue, par moment je voulais m'arrêter pour dormir, je somnolais en courant.

Bilan : j'ai presque autant souffert sur les deux. Un peu plus sur l'IronMan de Nice avec la chaleur, la fatigue et les jambes qui commencent à durcir à partir du semi. J'ai galéré pendant 22km sur l'IronMan, au 100km de Millau c'était 40km ...

3) Récupération :
En deux jours, je n'ai plus de courbatures avec l'IronMan, je peux reprendre mon vélo et rouler normalement comme avant. 100km de Millau est plus traumatisant les jambes, les muscles et les tendons sont plus sollicités que sur l'IronMan.

Bilan : l'IronMan de Nice est moins traumatisant que les 100km de Millau. Mais après ces courses je suis épuisé mentalement, je n'ai plus envie de faire des efforts.

Je pense que l'Ironman de Nice est plus éprouvant que les 100km de Millau si on cumule la préparation et la course. Toutes les longues distances sont durs, le marathon, les 100km et l'IronMan, les types d'efforts sont différents, les objectifs de temps également, la différence entre tout cela, c'est la préparation, j'ai vraiment souffert pour me préparer à l'IronMan.
Pour l'IronMan j'ai pu bénéficié de l'expérience (mental et physique) de l'ultra.
Si on devait partir de zéro, je pense que finir un IronMan est plus dur que finir un 100km.

lundi 28 juin 2010

Défi relevé !

Merci beaucoup pour vos soutiens et encouragements.
J'ai réalisé mon rêve, mon plan pour monter progressivement en puissance depuis un an et demi a fonctionné et il m'a permis d'atteindre la ligne d'arrivée ! Je suis revenu vivant et en un seul morceau de Nice ! J'ai rencontré pleins d'athlètes sympathique (RunningMike, Pascal, Hervé et pleins d'autres avec qui on s'est encouragé et échangé avant et après la course).
C'est le défi physique le plus dur que je n'ai jamais surmonté. Qu'est ce que c'était dur l'enchainement vélo et course à pied.
En vélo j'ai eu l'impression de revivre Millau avec ses montées interminables. Le marathon avec ses 4 boucles est cassant mentalement j'avais l'impression que c'est un parcours sans fin, de vivre le phénomène de "déjà vu", le calvaire sans fin ...

Mon temps 13h 15min 20s pour une fois je ne suis pas trop loin de mes prévisions (sauf pour le marathon :).
3.8 km : 1:22:59
transition : 8:54
180 km de vélo : 7:01:54
transition : 9:42
marathon : 4:31:51
Classement 1590 sur 2750 malades.

J'ai perdu pas mal de temps pour les transitions, je prenais mon temps pour avaler mes compotes :).
En vélo j'ai galéré sur les portions montantes et en descentes je n'osai pas attaquer, ma chute l'année dernière m'a bien calmé quitte à perdre quelques minutes, au lieu de tout perdre en prenant un mauvais virage.
Sur le marathon je ne pouvais pas faire moins de 4h, j'ai tenu le rythme pendant 10,5km, je n'ai pas les capacités pour l'instant. J'ai craqué à partir du semi.

Mes résultats en détail, il y un petit problème pour les temps intermédiaire au 56km et 70km, en reconstituation le temps j'ai mis 2h 2min 33s pour faire 42,1km donc 20,61km/h

Pendant la course je me disais plus jamais je referai un IronMan c'est trop trop dur mais après une journée de repos .... :)

Je ferai prochainement le CR, le temps de récupérer, de réaliser ce que j'ai fait et le temps de me rappeler de tout.

vendredi 25 juin 2010

J-2 : j'ai peur :)

Me voilà désormais entré dans la zone du stress, je commence à avoir peur. Tous les émotions se mêlent, et surgissent l'une après l'autre, par moment je suis excité, je suis euphorique puis quelques seconds plus tard je suis angoissé, j'ai peur et le stress m'envahit j'ai les jambes en coton.
Vivement que je sois sur la ligne de départ car l'attente commence à devenir insupportable, bientôt je n'aurais plus d'ongle.

J'ai préparé tous mes affaires, j'ai vérifié, revérifié et rerevérifié si je n'ai pas oublié quelque chose :). Je pars à Nice avec un gros sac, ça prend de la place les chaussures, la combinaison, le casque, la pompe (oui j'emporte la pompe, j'ai besoin de regonfler mes roues après le voyage pour vérifier), mon ravitaillement ... Mon vélo est emballé dans une housse le tout faisant 13kg et mon sac à dos pareil, mon soucis maintenant est comment transporter tout ça après l'épreuve ! J'improviserai, de tout façon un souci à la fois.

Sinon pour la météo, il fera partout beau sauf à Nice :)

Merci beaucoup pour vos encouragements, cela m'aide à surmonter le stress et me transportera vers la ligne d'arrivée.


lundi 21 juin 2010

J-5 : la pression monte ...

La pression monte mais ma confiance, ma motivation également ! Dans 5 jours je vais réaliser mon rêve que je poursuis depuis plus d'un an et demi, mes défis de réaliser mon premier marathon et les 100km de Millau n'étaient que des étapes pour me rapprocher de l'IronMan.
Ma tendinite au talon d'Achille ne me gêne plus, le sentiment d'invincibilité fait place petit à petit à celui de la vulnérabilité.
Je me sens bien, j'ai hâte d'être sur le ligne de départ. Mais d'un côté j'ai également peur, la peur de l'inconnu, de l'incertitude, l'incertitude de pouvoir atteindre la ligne d'arrivée.
L'IronMan sera l'aboutissement de tous mes efforts.

La semaine dernière ma tendinite m'a empêché de courir, j'ai profité pour faire 10km de natation et une sortie de 40km pour vérifier la configuration de mon vélo.

Je commence à réfléchir à ma stratégie de course. Je vais viser :
- 3,8km de natation : 1h20
- 180km de vélo : 7h
- le marathon : 4h :-).
Essayer de faire moins de 13h.

L'IronMan de Nice me permettra également de rencontrer RunningMike avec qui je suis en contact virtuel depuis 2ans, même avec une préparation perturbée par une fracture de fatigue, il fera une belle performance :). Et de Irontri70 qui le fera avec un mental de fer.

vendredi 18 juin 2010

Recettes pour les tendinites

Après un arrêt total de la course à pied depuis 12 jours, ma tendinite est presque partie. J'arrive à marcher normalement, j'arrive à effectuer quelques foulées, encore quelques jours et je pourrais de nouveau courir. J'ai pu récupérer à temps ...

J'ai découvert un traitement assez efficace contre les tendinites : le gaïacol. http://entrainement-sportif.fr/soigner-une-tendinite.htm.
J'ai demandé la préparation à une pharmacie. Le principe actif de la préparation est le Salicylate de Gaïacol un anti-inflammatoire non stéroïdiens c'est à dire différents des corticoïdes qui veut dire proches des hormones naturelles, donc les AINS ont peu d'impact sur notre métabolisme. Un antiflammatoire stéroïdien est considéré et utilisé comme du dopage.
Les deux autres composants ne jouent pas un rôle contre les tendinites, la glycérine est juste un hydratant et l'iode est en principe c'est un désinfectant.

J'ai utilisé pour "réparer" ma tendinite : la glace, le diclofenac (voltarene) et le sel de gaïacol. Je trouve que l'effet du diclofenac est similaire au sel de gaïacol, la préparation dégage une forte odeur d'hôpital :).

A 8 jours de l'IronMan je me sens bien physiquement et mentalement. Je suis serein, prêt à aller affronter ce défi.

mardi 15 juin 2010

Semaine -3 : me réparer

Je commence la course contre la montre.
La semaine dernière je n'ai presque pas effectué d'entraînement je me suis accordé un peu de repos pour réparer mon pied, j'ai eu une tendinite au talon d'achille qui ne se guérit pas :(. J'ai effectué 4 séances de natation pour 8km.
Ma tendinite est survenue lors de ma dernière séance entraînement en course à pied, je n'aurais jamais du la faire! J'arrive à marcher normalement mais je ne peux pas courir cela me fait trop mal, j'ai encore 10 jours devant moi pour guérir. Mais je suis confiant, je fais avec ... En tout cas même si j'ai mal je serai sur la ligne de départ !
Sinon je suis prêt matériellement, j'ai réparer ma combinaison, mon vélociste a vérifié mon vélo. J'ai reçu mes nouveaux pneus des Michelins Pro Race3 et des chambres airs Ultra light.

mercredi 9 juin 2010

Un défi dans un défi

Comme vous le savez, le 27 juin, je serai sur l'IronMan de Nice avec le défi de le finir.
J'aimerai me fixer un autre défi dans ce défi : finir le marathon sur l'IronMan en moins de 4h, faire mieux qu'au marathon de Paris (si j'arrive au marathon sans abandonner !).

Ma dernière performance : un triathlon CD (1500m, 41km et 10,5km) en 2h 45min 10s. J'ai effectué les 10,5km en 45'27 (mon record personnel sur 10km).

Avec 3,8km de natation et 180km de vélo dans les pattes, pensez-vous que je serai capable de terminer le marathon en moins de 4h ?

dimanche 6 juin 2010

Récap 31/05 au 06/06 : je n'en peux plus

J'ai atteint mes limites, j'ai effectué cette semaine ma dernière semaine "intense".
Je suis complètement épuisé physiquement et mentalement. J'ai eu le temps de faire 12 séances pour 16h, lors de la dernière séance en course à pied j'ai bien souffert et mon tendon d'Achille me lâche, j'ai de nouveau une tendinite ! Je n'aurais pas du faire la sortie de cap de plus :(. Mais bon j'ai trois semaines maintenant pour récupérer et me régénérer.
Physiquement mon corps a très peu de gras, je dois avoir moins de 10% de graisse, un corps de triathlète pour parader sur les bords de la piscine ... :)

Bilan :
Natation : 15 km pour 6 séances. J'ai effectué des séances d'allure de course de 50m/min. J'ai effectué un petit test de 4000m avec pull bouy en 1h15 dans un bassin de 25 m, 160 longueurs ...
Vélo : 90km pour 1 séance. Je ne fais pas assez de vélo. C'est dans cette discipline que j'aurais une marge énorme de progression pour mon prochain IronMan.
Cap : 58 km pour 5 séances sans formalisation, je chausse mes chaussures et je cours à 12km/h.
Ma préparation en natation est disproportionnée par rapport aux deux autres disciplines, car c'est le sport dans lequel j'ai le plus de difficulté, je suis lent et je me fatigue rapidement. Je me suis essentiellement focalisé sur la natation en espérant que le travail d'endurance est bénéfique pour les autres sports.

Je ne dois plus douter de ma préparation, j'ai fait le maximum de ce que j'ai pu en terme de connaissances, d'expériences, de temps disponible, de capacité physique ...
Place maintenant à l'affûtage, c'est une phase assez délicate que j'ai pas trop réussi à optimiser lors de ma préparation pour le marathon et pour Millau. Je vais naviguer à vue et aux sensations, je vais prendre une semaine de repos puis après des séances pas trop fatigantes.

mardi 1 juin 2010

Bilan mai

La dernière semaine de mai du 24/05 au 30/05 coïncide avec la dernière semaine de mon cycle d'entrainement. Une semaine très légère pour récupérer : natation : 4 km pour 3 séances, vélo : 0 km, cap : 5 km pour une séance légère.

En mai mon entraînement a été aussi intense qu'en avril. J'ai cumulé 40 séances + un triathlon CD. Ce qui fait au total 49 km de natation, 410 km de vélo et 195 km de course à pied. Je n'arrive pas à placer plus de sortie en vélo. Avec cette charge d'entrainement je suis à 55h effectif sans compter le temps de déplacement pour la piscine, les préparations, les douches, les repos. J'ai l'impression que ma vie tourne autour du triathlon, les entraînements ne sont plus agréable, je compte les semaines qui restent. Je vois avec soulagement la fin de la préparation qui arrive mais en même temps je trouve que je n'ai pas assez de temps pour être prêt.
Je navigue en permanence entre les paradoxes et les extrêmes. Les sentiments de bien-être, de confiance sont toujours mêlés à la souffrance et aux doutes. La vie d'un triathlète de longue distance est pénible où la récompense sera l'atteinte de la ligne d'arrivée. C'est comme en cuisine le temps de préparation est disproportionné au temps de la dégustation.
Je vais petit à petit réduire mon volume entraînement et commencer ma préparation mentale.




dimanche 30 mai 2010

Se tester sur un triathlon CD : mon triathlon d'Enghien

J'ai effectué mon premier triathlon CD il y a un an à Enghien avec ses trois passages à 15%, me revoilà de retour cette année pour m'échauffer et voir mes progrès avant l'IronMan de Nice.
Les résultats ne me rassurent pas dutout ! L'année dernière avec très peu de préparation j'ai fait 2h55 ! Cette année avec une préparation de dingue je fais 2h45, j'ai gagné que 10 min ! ! Je pensais que ma progression est plus importante ...
Les points négatifs :
- mon temps de natation est presque pareil !
- mon temps de vélo est presque pareil, pourtant cette année j'ai un vélo de course avec des pédales automatique !
Je ne comprends pas mes entrainements ne m'ont pas fait gagner en vélocité !

Le seul point positif fut la course à pied, j'ai effectué les 10km en 45 min. J'avais des bonnes sensations, je pouvais aller plus vite. J'ai eu une bonne décharge de dopamine après la ligne d'arrivée.

Quelques analyses :
- je suis parti trop vite en natation, je me suis mis en première ligne, la bataille du départ m'a mis dans le rouge et j'ai pas mal galéré par la suite. J'ai du mal à nager dans une eau complètement trouble où on voit même pas à 1 cm devant soi ! J'ai du mal à être à l'aise dans ma combinaison manque de pratique ... j'étais bien crispé.
- en vélo je me suis retenu un peu ... j'aurais du attaquer davantage pour voir ma résistance ensuite en course à pied. Sinon j'ai pu voir que je me sens plus à l'aise en 39 sur les montées à plus de 10% qu'en 30. A Nice j'utiliserai que mes plateaux 50 et 39.

Globalement même si mon temps n'a pas beaucoup évolué, je suis beaucoup moins fatigué que l'année dernière, la natation m'a permis d'être bien en vélo, et le vélo m'a permis d'avoir des jambes pour la course.

Il me reste 4 semaines avant le jour J, les dés sont presque jetés, je ne pourrais pas améliorer mes capacités, la seule chose que je peux modifier améliorer maintenant c'est le mental !

dimanche 23 mai 2010

Semaine 17/05 - 23/05 : c'est dur.

Cette semaine c'est la fin de mon cycle, les derniers entrainements de fin de cycle sont toujours éprouvantes, j'ai de plus en plus de mal à courir, quand je suis épuisé, je peux aller nager ou pédaler mais courir est une torture !
Avec peu de créneau disponible j'ai du cumuler pas mal d'entrainement ce week-end, 6 séances en 2 jours. Samedi 90km de vélo, (dej puis) 3,5 km de natation et 15 km de cap et dimanche 2,5 km de natation (dej puis) 60 km de vélo et 10 km de cap. Un week-end bien épuisant.
Quand je pense à l'Ironman, je pense que je vais bien souffrir.

Bilan :
Natation : 12 km pour 4 séances. Je suis en retard sur mon planning, je ne suis pas encore satisfait de ma technique et de mon endurance dans l'eau.
Vélo : 150 km en 2 séances. Je me suis testé sans drafting (en condition de course) dimanche : 40km en 1h12 et cela m'a bien cassé, il faut dire que samedi j'en ai bavé. Je ne suis pas assez rapide ...
Cap : 65 km en 5 séances. J'effectue que des sorties entre 12 et 15km à une allure de 12km/h.
11 séances pour 15h environ.

Je suis presque à la fin de mes entrainements, je ne suis pas très satisfait sur le plan qualitatif, je n'ai fait qu'enchaîner des séances. Je suis tellement épuisé que je n'arrive pas mener des entrainements de qualité.
Par contre sur la plan quantitatif je suis assez content que mon corps arrive à encaisser un volume assez élevé.
Ce qui est bien lors de la préparation de l'IronMan, c'est qu'on peut se permettre de tout manger sans exception ...

Maintenant place à une semaine light puis un triathlon CD le 31 mai puis encore deux semaines d'entrainements et après je commence à stocker du gras :).

vendredi 21 mai 2010

IronMan Nice : natation

J'ai reçu la newsletter pour l'IronMan de Nice informant de l'épreuve de natation.
Le départ est à 6h30 le temps limite est 2h15, la barrière horaire est à 8h45. Ce qui va m'obliger à me lever vers 4h du matin c'est tôt ! J'irai en boîte le samedi soir pour m'échauffer avant.

Les sas de départ

Pour l'instant je pense m'aligner dans celui de 1h14 ce qui fera 51m/min. Je vais voir ma perf après le triathlon DO d'Enghien le 31 mai pour préciser mon SAS.

Le parcours :
- 1ère boucle = 2.4 km avec les bouées à droite
- Sortie à l'australienne
- 2ème boucle = 1.4 km avec les bouées à gauche

La sortie à l'australienne va casser un peu le rythme et ça va faire un peu mal aux pieds avec les galets à Nice.

jeudi 20 mai 2010

lundi 17 mai 2010

Récap 10/05-16/05 : j'encaisse

Encore une semaine où j'ai battu mes records d'entrainement. J'ai profité de tous mes moments libres pour m'entrainer.
J'ai eu une semaine assez dur, le matin les réveils ne sont pas faciles. Mais mon corps a pu encaisser sans broncher.

Bilan :
Natation : 14km pour 5 séances d'affilées
Vélo : 130km pour 2 séances, la première fois où j'ai effectué 2 sorties.
Cap : 75km pour 6 séances à la suite. J'effectue que de petites sorties à chaque fois.
13 entraînements pour un total de 17h.

J'ai l'impression que je me sens de mieux en mieux physiquement. Mon corps a totalement digéré mes ultras en 2009, j'ai mis 5 mois à récupérer !
Un de mes inquiétudes réside dans le vélo, je ne roule pas assez. Je manque un peu de temps pour être prêt, j'ai perdu pas mal de temps suite à ma "dépression" de sportif en début d'année.
Si j'arrive à maintenir mon niveau actuel d'ici le 27 juin, je vais me faire plaisir sur l'IronMan :).

lundi 10 mai 2010

Pourquoi nager ?



Je vais me reconvertir à ce sport plus tard !

dimanche 9 mai 2010

Récap semaine 03/05 au 09/05 : ça repart !

Après une semaine de repos, j'ai pu reprendre normalement mes entraînements avec les douleurs aux quadriceps qui se sont volatilisées. Comme je n'ai pas pu courir en début semaine, tout s'est cumulé vers la fin.
Des fois, je me dis que heureusement je ne suis pas un sportif professionnel. Il m'est impossible de m'imposer une vie de triathlète de longue distance pendant plusieurs mois d'affilés.
Tous les matins je me lève avec au moins une partie de mon corps endolori, quand c'est pas les jambes ce sont les bras ou les épaules. Je me plains de mes entraînements maintenant mais dans quelques mois je vais regretter cette période d'entraînement, l'être humain est complexe ...
J'ai battu cette semaine mon record de séances de natation, j'ai effectué 7 entrainements en natation sur 7 jours pour 17 km. En fait mes jours de repos ce sont des jours où je n'effectue qu'un entraînement.

Bilan :
Natation : 17 km pour 7 séances
Vélo : 90 km pour 1 séance où j'ai connu encore une fringale sur les 10 derniers km.
Cap : 40 km pour 3 séances.
11 séances pour 16h. Ça fait du bien moralement de pouvoir cumuler les séances.

Je me sens de plus en plus à l'aise dans l'eau. Il me manque quelques mois pour être totalement en confiance dans cette épreuve.
Seul mon entraînement en natation est structuré avec une partie technique, endurance et variation d'allure. La natation me prend beaucoup d'énergie ce qui en laisse moins pour les autres
En vélo et en course à pied, je ne fais que de la distance, pas le temps et la force pour faire des fractionnés ... de tout façon sur le marathon je dépasserai pas 10km/h de moyenne.
Je m'entraine dans l'optique de pouvoir atteindre la ligne d'arrivée et non de performance (pour cette année :).
Le compte à rebours commence à devenir pressant.

jeudi 6 mai 2010

Je suis puni par le Dieu du triathlon?

Dernièrement j'ai eu une blessure inexplicable aux quadriceps et plus précisément au niveau du vasque interne droit et semble être localisé sur le couturier à 15-20 cm du genou. Ma douleur se situe dans une zone où il n'y a pas de tendon. Au niveau visuel, je n'ai pas de marque, à la palpation je ressens une petite douleur. Type de douleur : sensation de piqure.
Résumé des faits :
- samedi 24/04 : 110 km de vélo + 3 km de natation
- dimanche : RAS, j'étais épuisé
- lundi : natation 2km
- mardi : sortie en cap, au bout de 10m ma douleur apparaît, au bout d'1 km j'arrête cela me fait trop mal
- mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche : j'ai un peu mal en marchant, mais je peux faire un peu de vélo. Moral au plus bas, je suis dégouté. Je glace mes quadriceps, je mets de l'anti-inflammatoire.
-lundi, mardi : la douleur apparait quand j'essaie de courir, mais j'ai impression que cela s'améliore.
- mercredi : je tente une sortie à petite allure (même pas 10km/h), au bout de 20 min, je dois m'arrêter
- jeudi : je sens que la douleur est partie, j'effectue une petite sortie de 11km en 60 min.
- vendredi : une sortie de 12km en 1h sans douleur

Ma douleur est partie aussi subitement qu'elle est apparue ! ! J'ai du mal à comprendre.
Peut-être que ma douleur est liée aux nerfs, ou bien à une inflammation des muscles qui poussent les nerfs? De tout façon sans examen clinique, tous les médecins me diront qu'une chose : "Reposez-vous !".
Je suis bien content de pouvoir m'entrainer mais j'appréhende que la douleur revienne.
Est-ce que je suis "marabouté"? Qu'un possède une poupée de moi et s'amuse à me piquer? :).

Enfin mes entrainements sur terre reprennent ! Ma confiance et mon optimiste reviennent, la bonne humeur également.

mardi 4 mai 2010

Bilan Avril

En avril je ne me suis jamais autant entraîné depuis que j'ai commencé la course à pied et le triathlon. La dernière semaine d'avril s'est mal passé avec ma blessure aux quadriceps droits et précisément au vaste interne, je dois avoir une élongation.
J'ai effectué :
- 51 km de natation en 25 séances
- 320 km de vélo en 3 séances
- 180km de course à pied en 12 séances
Ce qui fait un total de 51 séances d'entrainement et un volume horaire proche de 60h d'entrainement.

Je me rends compte que je nage énormément, pour moi les séances à la piscine sont les moins pénibles et les séances en course à pied sont les plus pénibles.
Les ultra marathons m'ont un peu dégouté de la course à pied, j'ai du mal à retrouver l'envie de courir pendant plusieurs heures.
En mai je vais avoir le même volume d'entraînement si aucun bobo vient m'ennuyer.
La préparation d'un IronMan est des fois assez pénible, certains jours on ne chausse pas ses runnings, on ne met pas son maillot de bain par plaisir. Mais c'est le prix à payer pour réaliser son rêve.

dimanche 2 mai 2010

Récap semaine 26/04 au 02/05 : repos

Une semaine de repos total avec 5 séances de piscine pour 7 km.
Ma douleur aux quadriceps s'atténue, j'ai du mal à savoir pourquoi, je peux marcher, faire la chaise, pédaler un peu sans problème, mais dès que je cours, je ressens un gêne et une impression de piqure.
Ce qui est marrant c'est que mes jambes sont las sans entrainements comme si j'ai besoin de courir pour bien me sentir.
En une semaine j'ai pris 2 kg ! ! Mon régime alimentaire est resté stable par rapport aux précédentes semaines et mon volume d'entrainement a été fortement réduit, j'ai effectué même pas 5h d'entrainement (les autres semaines je suis aux alentours de 15h) ce qui fait que je n'ai pas dépensé à peu près 10 000 kcal qui se sont transformé en graisse. Par exemple 100g de miel représente 400 kcal, les 10 000kcal représente 2500 gr de miel ! Donc ma prise de poids est assez logique vue ma dépense énergétique.
Un de mes soucis après l'IronMan sera la gestion de ma nutrition comment passer d'un régime hypercalorique à un régime normal.
J'ai rechargé mes batteries, j'espère pouvoir reprendre mes entrainements bientôt.

vendredi 30 avril 2010

Mon corps me lâche de nouveau ...

Encore une fois j'ai un nouveau problème dans ma préparation. Lorsqu'on a l'impression que tout se passe bien que les problèmes arrivent.
Ce coup d'arrêt me fait mal moralement, j'ai l'impression que la poisse me poursuit à chaque défi, je dois non seulement affronter les distances, mais aussi mon corps. J'avais l'impression que j'ai pris tous les précautions possibles, je n'ai fais que du fond, j'évite les accélérations brutales, les efforts brutales. La vague d'émotions négatives me submergent.
Mardi en début d'une sortie, au bout de 10m j'ai ressentie une douleur aux quadriceps depuis elle ne me lâchent plus.
Je ne comprends pas ni la cause, ni le type de blessure. A priori je n'ai pas de claquage ou de déchirure, la douleur n'est pas localisé à endroit précis lors de la palpation et je n'ai pas effectué un effort intense. Je dois avoir une élongation, je ressens comme une piqure lorsque j'essaie de courir. Après 3 jours de repos ma douleur ne s'améliore pas, je la ressens même en marchant.
Cela n'est pas encore catastrophique, il me reste deux mois avant l'IronMan, je suis en période de récupération de fin de cycle, mais c'est dur moralement.
Les doutes, les angoisses remontent à la surface. Il faut juste être patient et attendre ...

dimanche 25 avril 2010

Semaine 19/04 au 25/04 : mon corps dit stop

Après 3 semaines d'entraînement non stop mon corps se révolte, même avec une belle journée de dimanche, impossible de trouver la force physique pour aller nager, courir ou pédaler. J'ai besoin d'un peu de repos. Je vais faire une semaine de récupération avant de reprendre le rythme de croisière. Mon corps est HS, mes épaules, mes bras et mes jambes sont las, j'ai impression de trainer mon corps. De tout façon j'arrive à la fin de mon cycle d'entrainement place à un peu de repos maintenant. En plus IronMan 2 sort cette semaine ! !
A force d'être constamment en équilibre physiquement et mentalement, je peux facilement basculer dans le côté positif ou négatif d'une journée à l'autre, un jour je me sens en pleine confiance et le lendemain je suis démotivé et vidé.

En natation j'ai effectué 6 séance pour 11 km environ, je commence à sentir un peu de lassitude à nager. Je me sens de mieux en mieux dans l'eau, techniquement je suis presqu'au point, il faut maintenant travailler l'endurance.
En vélo, j'ai fait une sortie longue de 110 km samedi, cette sortie m'a complètement vidé. Je commence à bien utiliser mon "rétropédalage" (tirer au lieu de pousser), pour l'instant j'utilise ce turbo pour faire des brèves accélérations.
En course à pied, j'ai seulement effectué 3 sorties pour 45 km, pas de force pour effectuer une quatrième.

Bilan pour 10 séances :
Natation : 11km
Vélo : 110 km
Cap : 45 km

Sinon j'ai reçu ma nouvelle trifonction Craft. Pour l'instant je n'ai eu que des trifonctions (j'ai jamais essayé les deux pièces), c'est pratique pour le maintien, mais l'inconvénient réside lorsqu'on a besoin d'aller au coin ...
Grâce au beau temps j'ai pu faire une sortie avec, les trifonctions mettent bien en valeur le corps du triathlète :), en ville je me sens un peu mal à l'aise en trifonction avec les regards des gens.

dimanche 18 avril 2010

Récap semaine 12/04 au 18/04 : s'endurcir

Un mot pour résumer ma semaine : dur !
J'ai pas mal souffert lors de mes entrainements, même si les sensations sont présentes, je passe pas mal de temps à souffrir. De tout façon, il n'y a pas de secret, plus j'encaisse, plus je m'endurcis.
En natation, je me sens de plus en plus à l'aise, je fais 1000m en crawl en 18/19 min, sur 500m je descends en sous de 9 min, je commence à récolter les fruits de mes séances de natation, mes séances de natation ne me désespère plus au contraire ....
Mes entrainements en vélo ne sont pas structurés, j'essaie de faire un travail en intervalle en prenant de temps en temps des relais dans des pelotons à 40-45 km/h.
En course à pied, j'effectue des sorties aux alentours de 13km/h, je vais inclure le travail VMA plus tard. Je vise 4h au marathon d'IronMan.

Bilan
Natation : 15 km pour 6 séances
Vélo : 90 km pour 1 séances
Cap : 55 km pour 4 séances
Un total de 11 séances pour 15h d'entraînements. Il faut ajouter au moins 5h de déplacements, de préparation, de douches ... j'ai impression de passer tout mon temps libre à m'entrainer. Je commence à sentir la fatigue, cette semaine je suis allé moins vite que la semaine dernière pour un même volume d'entrainement.

Physiquement je pèse 72 kg à jeun pour un tour de taille de 77 cm. Je commence à perdre ma masse de graisse.
Il faut que j'améliore mon alimentation à plusieurs reprises j'ai ressentie une hypoglycémie lors des entraînements.

dimanche 11 avril 2010

Le déclic !

J'ai enfin eu mon déclic en natation, je l'attendais depuis très très longtemps, je commençais à perdre mon optimiste. J'en avais marre de nager, j'avais impression de stagner en crawl, je ne progressais pas du tout après chaque séance. Et puis cette semaine j'ai eu le déclic ! C'est une combinaison de plusieurs facteurs : j'ai retrouvé ma motivation et ma pêche et puis un ami nageur (M. B) m'a poussé à faire des distances j'ai pu au début faire 500m de crawl puis 600m avec pull bouy en le suivant.
Ce samedi j'ai pu faire 1500m en crawl en 30 min. je n'y croyais pas depuis des mois je luttais pour enchainer des longueurs en crawl et puis là tout d'un coup c'est venu. Je suis allé à la piscine dimanche pour confirmer cela et là j'ai pu refaire 1500m en 30 min en crawl. Je suis bien super content! Qu'est que cela fait du bien moralement de voir ses efforts récompensés ... Toujours s'accrocher à son objectif fini par payer.

En ce qui concerne mon carnet de bord des entraînements, je suis passé à un niveau supérieur.
Du 01/04 au 05/04 : 1 sortie en cap pour 15km et 3 séances de natation pour 5km.

La semaine du 05/04 au 12/04 : après les fêtes de pâques où je me suis lâché sur les sucreries et les pâtisseries (en prévision des prochains mois de diète), j'ai mis le turbo.
Natation : 12,5 km pour 5 séances.
Vélo : 120 km en 4h15. J'ai voulu tester mes capacités de résistance, j'ai fait une sortie longue avec une gourde de 75cl comme ravitaillement. Ma séance a été épique après 80 km en 2h20, j'ai eu une défaillance, les jambes lourdes, les pédales qui pèsent des tonnes, le froid, la faim. J'ai mis 2h pour faire les derniers 40km. Avant ma longue séance de vélo a été effectué après le déjeuner, auparavant j'ai effectué 3200 m de natation dans la matinée.
Cap : 65 km pour 4 séances. Dont une séance juste après une séance de natation.
Ce qui fait un total d'environ 15h d'entrainement. Ce fut une semaine assez épuisante. Avec un week-end assez dense : 3200m de natation + 120km de vélo pour samedi et 2500m de natation suivi de 15km de cap le lendemain.

En principe les semaines en avril et en mai seront aussi intense. Pour l'instant mon tendon d'Achille tient bien, je n'ai pas aucun bobo, je croise les doigts pour que cela dur.

vendredi 2 avril 2010

Bilan mars

Mon entrainement pour l'IronMan démarre vraiment en mars. L'Origole l'ultra de 75km m'a complètement achevé l'année dernière et en plus j'ai attrapé la grippe qui m'avait cloué au lit pendant 2 semaines.
En mars j'ai effectué 32 séances d'entrainement :
- 21 séances en natation pour 40 km
- 2 séances en vélo pour 102 km
- 9 séances en cap pour 136 km

J'ai retrouvé ma motivation, mon énergie, mon esprit combattif, j'ai envie d'être sur la ligne du départ et vivre une journée mémorable mais pour cela je dois encore m'endurcir. Mon kilométrage en vélo et en cap sera plus conséquent en avril.


Le mois de février a été catastrophique, moral à 0, épuisement mental, problème au tendon d'achille qui revient.
Maintenant tout est réglé, je suis maintenant concentré à 100% sur l'IronMan.

J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
(Jean Jacques Goldman - Au bout de mes rêves)

dimanche 28 mars 2010

Récap du 22/03 au 28/03 : une semaine bipolaire

Une semaine avec des sensations à double face. Une première partie excellente où j'ai été tout feu tout flamme et une deuxième où j'ai pris zéro plaisir à m'entrainer avec un mal de gorge et une sensation de faiblesse. J'ai effectué 8 séances d'entrainement pour un volume de 10/11h :
- 5 séances de natation avec peu de sensation et des épaules pas top pour 11km. Sensations pas terribles.
- 2 séances de course à pied pour 20 km. J'ai été trop fatigué pour courir ... Je ne suis pas très assidu en cap.
- 1 séance de vélo 60 km dont 42km en 1h17 à 32.7km/h de moyenne, j'ai fait mieux que la semaine dernière (c'est un peu rassurant).
- 1 séance de musculation axé sur les jambes squat, chaise.

Bilan :
Natation : 11km
Cap : 20km
Vélo : 60km

Mon volume d'entrainement est trop faible mais j'ai du mal à trouver le temps et la pêche pour en faire plus ... Je me rend compte de plus en plus que je vais en baver les 3 prochains mois si je veux réussir mon défi.

lundi 22 mars 2010

Open water

La nage en eau libre ou l'open water, l'équivalence du trail dans le monde de la course à pied.

dimanche 21 mars 2010

Récap 15/03 - 21/03 : les sensations reviennent

Avec l'arrivée du printemps mon corps se réveille enfin. Je retrouve mes sensations de bien être après chaque séance et l'envie de se dire vivement la prochaine.
En course à pied j'ai effectué 3 séances pour 40km dont 2 séances avec une forte poussée de dopamine (l'ivresse du coureur), ça faisait longtemps que cela m'est pas arrivé à l'entrainement ... Mon tendon d'achille supporte le coup, c'est de bon signe ! Vivement que ça dure, en tout cas je fais très attentions aux signaux d'alarme, pour l'instant je ne me pousse pas à fond à l'entrainement.
En natation 9km pour 5 séances, mes séances sont assez pénibles, j'ai un début de tendinites à l'épaule, cela m'inquiète un peu, pendant quelques jours j'ai fait la connerie de faire du renforcement musculaire en plus des séances de natation, j'ai trop surchargé mes muscles.
En vélo, j'ai enfin remonté sur mon vélo de course, j'ai été impatient de retrouver ma monture. J'ai effectué un enchainement de 42km en 1h25 suivi de 13km en 1h en cap. Sinon quelle plaisir de pouvoir faire des accélérations sur des faux plats à 60km/h.
Sinon je suis trop dégouté d'avoir raté les 80km de l'écotrail, j'avais trop envie de la faire ... ça sera pour une autre fois.

Bilan :
Natation : 9 km
Cap : 40 km
Vélo : 42 km dont 25 à 32,1km/h en moyenne où j'ai bien senti mes jambes ... et mes fesses, après la pause hivernale, je dois me réhabituer à la monture :).

Après mon enchainement de 42 km de vélo et 13km de cap, je me dis dans quelle aventure je me suis embarqué. Je n'imagine pas à l'heure actuelle de faire 180 km puis enchainer sur un marathon ...
Mais bon je suis confiant, j'ai 3 mois pour monter petit à petit en puissance.
Au niveau poids : 74 kg ... je vise une réduction de 2-3kg d'ici l'IronMan sans perte de puissance, ce qui va m'obliger à tailler dans ma masse de graisse, ça va être dur dur ...

mercredi 17 mars 2010

Le cycle de vie du coureur...

... ou la théorie de l'évolution du coureur de longue distance.
Commençons par un graphe assez commun, la courbe représente l'évolution de la performance du coureur sur 4 étapes:

Big Bang
Tout commence par le Big Bang, le déclic qui fait qu’une personne ordinaire ayant un passif de sportif ou non commence à courir. Le déclic a est difficilement explicable, plusieurs théories ont été proposées mais rien d’universel. On chausse ses running pour faire quelques kilomètres puis des dizaines, des centaines, des milliers …

Découverte
Après le déclic originel, le coureur passe par l’étape découverte. Il découvre un monde nouveau avec des potentiels illimités, il est ultra motivé, il est émerveillé, il parcourt tout les sites, les blogs, les forums sur la course à pied, il achète même des livres, et il va jusqu’à s’abonner à des revus où on ne parle que de la course et s'inscrire dans un club pour partager son énergie.
Il explore toutes les possibilités d’entrainements, il essaie tous les produits, il a l’impression de découvrir la nouvelle technique révolutionnaire qui lui permet de progresser à la vitesse de la lumière. Il comprend tous les mots barbare comme VO2Max, acide lactique, indice glycémique, Pmax, isotonique ...
Les performances du coureur nouveau croit jour après jour.
Même si il a du mal à courir pendant 1h, il rêver de devenir un coureur de longues distances, de devenir un marathonien, l'être humain qui peut courir pendant des heures et des heures sans s'épuiser.
Il compte se lancer sur des distances abordables, des 5km, des 10km ...

Progression
Après quelques mois d’entrainement, il réussit à finir sa première course de 10km, à réussir un défi qui semble être impossible il y a quelques mois. Le nouveau coureur commence à s’inscrire dans les courses, il commence à se fixer des objectifs, à se projeter sur le semi-marathon, le marathon.
Ultra motivé, le coureur novice peut s’entrainer matin, midi, soir, il peut sortir quand il pleut, quand il neige, quand le thermomètre est en sous de -10°, rien ne l’arrêt. Il a le sentiment que rien ne peut l’arrêter, ses capacités sont sans limites.
Il bat ses records personnels course après course. Certains deviennent hautains, fiers de leurs performances avec une place à 3 chiffres voir 4. Il connaît le calendrier des courses par cœur, il connaît tous les plans d’entrainement possible. Il possède son propre plan d’entrainement son propre carnet de bord. Et possède même quelques fois un blog.
Mois après mois, il arrive à réaliser ses défis les plus fous comme celui de faire un marathon. Notre coureur éprouve une invincibilité absolue. Ses jambes sont affutées, son physique est impeccable avec des muscles en acier, il surveille son alimentation au calorie près.
Il est encore plus motivé qu’avant, c’est un CTT (Coureur Tout Temps), il court par tout les temps et tout le temps. Rien ne l'effraie, aucun défi ne le résiste. Ses performances ne peuvent que s'améliorer avec ses plans d'entrainement béton.

Maturité
Après la merveilleux période de progression, malgré tout ses efforts notre CTT ne parvient pas à progresser, ses performances se stabilisent. Notre coureur devient un vétéran de la course à pied, il a vécu pleins de course, il connaît ses potentiels, ses limites. Il se rend compte que quoi qu’il fasse il ne pourra plus progresser. Ses rêves les plus fous deviennent de moins en moins accessibles.
Il devient de plus en plus exigeant sur les courses, il devient aussi de plus en plus exigeant envers les sorties, il ne faut pas qu’il fasse trop froid, il ne faut pas qu’il pleuve, qu'il vente ... C'est un expert en course à pied. Mais il commence à se poser des questions existentielles.
Il y a plusieurs évolutions possibles dans cette phase, notre CTT peut devenir :
- un CB, un coureur blasé, il court de temps en temps pour éviter de prendre du poids, les courses il en a vu des tonnes, les entraînements, il a tout connu. Rien ne l’émerveille, rien ne le passionne. Notre CB reste peu de temps dans la phase de maturité, il entre rapidement dans la phase de déclin.
- un CP, un coureur passionné, même si il a atteint ses limites, notre coureur continu tout de même à aimer la course à pied, à découvrir avec émerveillement chaque nouvelle course, chaque sortie. Notre CP court par plaisir, la course à pied fait partie de sa vie, il ne peut l’envisager sans. Il continue à découvrir cette discipline, il apprend sans cesse de nouvelle chose, il se perfectionne jour après jour, il maitrise tout les aspects de la course à pied, il continue d'explorer ses limites. Il partage ses connaissances et guident les nouveau. Le temps n’a pas d’emprise sur lui, il donne l’impression de rester jeune et performant éternellement. Il est rayonnant, il dégage de la confiance, de la motivation, on peut le suivre les yeux fermés. Le nombre de marathon effectué est plus élevé que son âge.

Déclin
Pour le CB, la phase de maturité comme la phase de déclin est brève, le passé brillant de notre CB devient de plus en plus un lointain souvenir. Il n'a plus l'envie de courir. Utilisera-t-il les capacités mentales et physiques développés grâce à course à pied pour aller vers de nouveaux défis? La course à pied est passionnante mais dans la vie il n’y a pas que ça.
Pour le CP, malheureusement rien n’est éternel, il arrive à un moment où ses performances déclinent avec l’âge. La phase de déclin de sa vie de coureur coïncide avec sa vie, la courbe de vie du coureur ne fait qu’un avec la courbe de vie de la personne. Notre CP éprouve toujours beaucoup de plaisir à chaque course, à chaque sortie. Le temps n’a pas érodé son envie, sa motivation. Il pratiquera la course à pied jusqu’à son dernier souffle. La mort est une ligne d’arrivée mais aussi une ligne de départ pour une autre aventure.

Pour l'instant je suis dans la phase de progression et je pense que j’ai plus de chance de devenir un CB qu’un CP. Mais j’essaie d’éprouver de l’envie, du plaisir à chaque fois que je chausse mes running avec l’espoir d’être un CP.

mardi 16 mars 2010

Récap depuis début mars

J'ai de moins en moins de chose à vous partager sur ce blog, cela devient de plus en plus un carnet de bord où j'assigne mes entrainements.
J'ai retrouvé me sensations, même si je m'essouffle rapidement. Mon tendon d'Achille encaisse bien, mes muscles un peu moins. Cela fait du bien que de ressentir seulement la fatigue après les entrainements.
En course à pied, j'ai effectué 3 entrainements pour 40km assez brefs mais intense, ma plus longue sortie fut 1h20.
En natation, je commence à récolter les fruits de mon travail technique commencé depuis quelques mois, même si j'ai perdu en endurance, je commence à avoir une bonne vélocité. Je crois que j'ai trouvé la bonne solution pour m'améliorer. J'espère que j'ai le temps pour développer une bonne endurance.
Le vélo ... toujours rien ... mais mon compteur va démarrer prochainement. Je ne suis pas pressé, j'ai encore du temps pour développer ma puissance en vélo. Mais quand j'observe le parcours du vélo à Nice, j'ai un peu peur :).

La semaine du 01/03 au 07/03 : Natation : 7km, Cap : 21,1 (le semi avec un objectif solidaire et non de temps), Vélo : 0
La semaine du 08/03 au 14/03 : Natation : 9km, Cap : 40km, Vélo : 0.

lundi 8 mars 2010

Le renouveau

Cela fait à peu près un mois que je n'ai pas publié un billet sur mon blog. Mon problème au tendon d'Achille, le temps hivernal, froid et humide m'ont démotivé ainsi que ma fatigue accumulé lors de mes derniers ultra marathon.
J'étais entré dans une période d'hibernation, de relâchement. J'avais voulu lâcher prise sur mes entrainements, j'en avais marre de me fatiguer, j'en avais marre de faire des efforts. J'en avais ras le bol de tout ...En février j'ai effectué à peu près 80km de course à pied et 20 km de natation, je nageais et je courais juste par plaisir, dès que je me fatiguais, je stoppais l'entraînement. Mon corps avais besoin de repos.
L'envie de faire des efforts recommence à revenir, l'envie de m'entrainer revient. J'ai hâte que le temps s'améliore pour que je puisse rouler.
Après avoir laissé tomber mon objectif de 40min sur 10km, je vais encore modifier mon planning, je vais faire l'impasse sur l'Ecotrail, si vous voulez mon dossard ...
Je me suis rendu compte qu'il me faut 2 à 3 mois pour récupérer d'un ultra (RunningMike avait raison pour l'écotrail), si je m'aligne sur l'Ecotrail je vais énormément souffrir car je ne suis pas prêt à faire 80km dans 2 semaines et en plus je n'aurais pas de temps pour me préparer l'IronMan mon principal défi cette année.

Je me focalise seulement sur mon objectif d'IronMan en juin. Je ne suis pas encore au point ni en natation, ni en vélo et ni en course à pied. Les choses sérieuses commencent ...